Cette série est exposée à Minorque de mai à juillet 2025 à Can Alberti en collaboration avec la Galerie Amélie du Chalard.
Passages of Menorca, 2025
Collages de photographies argentiques.
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Time present and time past
Are both perhaps present in time future
And time future contained in time past
Four Quartets, T.S Eliot
Searching for the self.
Portraits 2022 - present
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Graphite et fusain sur papier.
One-Line Chronicles.
À la façon des “I Remember” de Joe Brainard, de la poésie du quotidien de William Carlos Williams, des “Nouvelles en trois lignes” de Félix Fénéon, voici des notes prises quotidiennement, entendues ici et là, chroniques d’une ligne, attrapées au vol.
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In the spirit of Joe Brainard’s “I Remember”, the poetry of William Carlos Williams, Félix Fénéon’s “Novels in Three Lines”, here are notes taken daily, over-hearing conversations, one-line chronicles, caught on the fly.
Cette série est exposée à la Galerie Amélie du Chalard en juin 2022.
Solastalgia, 2022.
Empreintes photographiques sur cartons.
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Pour cette série, l’artiste s’est installée dans la forêt de Fontainebleau. Ce déplacement n’est pas rien. La jeune femme a choisi en effet de rejoindre la forêt des artistes. C’est là qu’avec les peintres comme Théodore Rousseau ou Jean François Millet, sont venus les « primitifs » de la photographie, comme Gustave le Gray ou Eugène Cuvelier. Cette forêt, matrice des arts, est un défi pour une jeune artiste et photographe contemporaine. Comment entrer dans ce musée « grandeur nature » et se mesurer à ces regards célèbres qui ont façonné nos manières de voir et même de concevoir l’arbre ?
Avec les arbres de cette série, à travers la grille orthogonale qui paraît multiplier les points de vue, Charlotte Bovy reprend le sujet à zéro, en prenant en quelque sorte les mesures de ces monstres de la forêt de Fontainebleau ? Beaux et énigmatiques, comme les « cartons » d’un merveilleux vitrail en noir et blanc, ils rayonnent d’une puissance propre, soulignée par cette résille qui se surimpose à eux, à la manière de la technique d’agrandissement inventée à la Renaissance, du « report » d’un dessin sur des carreaux. Est-ce une manière de suggérer la grandeur symbolique de ces arbres que de les soumettre ainsi à une promesse d’agrandissement perpétuel ? ou bien est-ce une manière de circonvenir, à travers un filtre géométrique, le chaos de leurs formes folles ?
Y-aurait-il aussi dans cet artifice plastique, un jeu entre photographie et dessin ? Les arbres de Charlotte Bovy, dans leur noir et blanc, leurs contours et leurs surfaces, constituent en effet une zone indécise entre dessin et photographie. Le rappel peut-être de la rivalité entre l’un et l’autre art, au XIX e siècle justement, pour la représentation de cette forêt.
Fusionnant la matière de l’arbre et celle de l’image, le carton, matériau pauvre dérivé du bois, l’artiste incarne cette « solaslalgie », désarroi propre à l’anthropocène, conceptualisé par le philosophe australien, Glenn Albrecht. Face à l’inéluctabilité des changements qui menacent, les arbres de Charlotte Bovy offriraient-ils donc alors ce « réconfort » (solace en anglais) dont nous avons tant le regret ?
Thierry Grillet.
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Cette série a fait l’objet d’un livre, SOLASTALGIA avec la maison d’édition AIVAZIAN EDITIONS.
Cette série est exposée à la Galerie Kogan à Paris en juin 2018.
Ces photographies argentiques ont été prises à la Villa Médicis en 2016 et 2022.
Un jour Charlotte Bovy a été émue, à Rome, dans les jardins de la villa Médicis, par l’abattage programmé de magnifiques pins parasols. Elle a eu la « révélation sylvestre », comme dit Ruskin, de la beauté et de la nécessité de ces êtres exceptionnels. On était ainsi capable de cisailler ces monuments, horloges végétales d’un temps qui surplombe les hommes ! Ces «édifices», dont les formes enchevêtrées et parfois fatiguées, aussi belles que des ruines de temples, il fallait, se dit-elle, les préserver pour le regard.
Thierry Grillet
Passages, 2023.
Collages de photographies argentiques.
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Footfalls echo in the memory
Down the passage which we did not take
Towards the door we never opened
Into the rose-garden
Four Quartets, T.S Eliot
Cette série est exposée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain en novembre 2022 à la Galerie Amélie du Chalard.
Lost at Sea, 2019
Serie de 3 diptyques.
“Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages”.
Agnes Varda
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"Des pins parasols menacés, une forêt ensevelie sous la neige, le fantôme de naufragés... La disparition, arrivée ou imminente, est au cœur des images noires et blanches de Charlotte Bovy. Elles ne parlent que de mémoire et d’oubli, d’hommes et de lieux. De la colline du Pincio à la Death Valley, des plages de Sesimbra aux sommets des Pyrénées, elles dévalent et remontent la pente du souvenir, gardiennes d’une histoire ancienne et sans fin dont les morceaux recollés, à la main ou à la machine, brodent en différé un récit neuf. Les heures, les angles changent. Mais l’émoi demeure dans ces portraits sans visage, toujours en bande ou à deux, jamais célibataires. C’est que l’écume des vagues mime celle des jours, et que les arbres, pour sûr, nous survivront. Aussi Charlotte Bovy fragmente-t-elle le paysage, personnage récurrent, dressé devant ses yeux ouverts là où d’autres se sont clos. Ces parties d’un tout immuable consolent d’une perte immense. “
Virginie Huet
Cette série a été exposée à la Galerie Kogan à Paris en Juin 2018
Cette série est exposée dans le cadre du Festival Planches Contact sur la plage de Deauville d’octobre 2020 à mars 2021.
Les Vieux Normands, 2020.
Les photographies ont été réalisées lors d’une résidence en Normandie avec la Fondation Photo4Food, sous le commissariat de Laura Serani.
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En 2020, Charlotte Bovy réalise à l’occasion du Festival « Planches Contact » une série consacrée aux vieux arbres de la Normandie.
Fascinée par la longévité des arbres, témoins de nos vies qui ne bénéficient pas de la même reconnaissance que les ruines et les monuments, l’artiste fait de la photographie une lutte contre l’oubli à travers cette série de portraits qui rend grâce à leur majesté, eux, « symboles de sagesse, de longévité, de hardiesse et de sérénité ».
Cette série est exposée au 87 rue de la Roquette à Paris en Octobre 2011
Ces images sont extraites d’une série de photographies argentiques prises au Etats Unis en 2011.
« L’errant en quête du lieu acceptable se situe dans un espace très particulier, l’espace intermédiaire. Ce temps flottant est le temps du regard sur l’histoire, où l’errant s’interroge sur le passé en même temps qu’il réfléchit sur son futur proche. L’errance n’est ni le voyage, ni la promenade. Mais bien: Qu’est-ce que je fais là ? »
Alexandre Laumonier.